Blek Le Rat : "L'homme qui fit naitre Banksy"
Blek le rat (pseudonyme de Xavier Prou, qui s'inspire du personnage de bande dessinée Blek le roc) est un graffiteur pochoiriste français, initiateur de l'art urbain, né en 1952.
« Je suis arrivé à New York en 1971 en plein essor hippie. C'était l'époque de Bob Dylan et des Rolling Stones. Ayant été exposé à ça, je voulais vraiment être une pop star, mais comme vous pouvez le constater, ce n'était pas mon destin. Au lieu de ça, je suis devenu un artiste ».
Il commence à peindre en 1981, d'abord avec un ami sous le nom collectif de Blek, il bouge entre le 14eme et le 18 eme arrondissement de Paris. puis quelques années plus tard tout seul. En 1992, il est condamné à une forte amende au tribunal correctionnel pour « dégradation de biens appartenant à autrui ». Dès lors, il ne peint plus directement sur les murs, mais sur des affiches qu'il colle ensuite. Dès les années 1980, il est exposé à la galerie Loft, rue des Beaux-Arts à Paris.
Ses peintures représentent généralement des figures anonymes ou célèbres, de taille réelle. Il puise souvent son inspiration dans des personnages du quotidien, issus de la réalité urbaine, dont il reproduit ensuite l'image dans le décor où il évolue.
« Je pense réellement que le graffiti et l'art urbain est le plus important mouvement artistique de tous temps. De nos jours, il n'y a pas une ville au monde qui n'a pas de graffitis. Il n'y a jamais eu auparavant autant de gens impliqués dans une mouvance. Pas même dans le pop’art, qui était quand même un mouvement important. L'art devrait être préservé pour les générations futures, et les galléries ont une responsabilité envers cet art urbain, si ce n'est que d'un point de vue historique».
Aujourd'hui son travail influence des milliers d'artistes urbains dans le monde entier et il n'est pas surprenant de trouver à Londres, New York ou Tokyo des artistes qui se disent appartenir à son école. Parmi ceux-ci l'artiste anglais Banksy : « À chaque fois que je peins quelque chose je découvre que Blek le rat l'a déjà fait simplement 20 ans avant ! ».
BLEK LE RAT, est largement considéré comme le Parrain du Street Art moderne, il fut le premier à utiliser la technique du pochoir pour peindre des silhouettes dans la rue. Il fut Inspiré par le graffiti des années 70 lors d’un voyage à New York. Il peint en 1981 de petits rats noirs courant le long des rues de Paris. Ses rats le firent rapidement connaitre à Paris mais c'était seulement deux ans plus tard, avec la silhouette d'un Vieil Homme irlandais, que BLEK et ses pochoirs commencent à être reconnus hors de France.
Il a récemment été invité par le Tate Modern à participer à la discussion autour de l'exposition Street Art (2008). Au delà de la France et de l'Angleterre,
Blek Le Rat a une grande influence sur l'art du graffiti d'aujourd'hui et la motivation principale de son travail étant la conscience sociale et le désir d'apporter l'art aux gens. Beaucoup de ses pièces sont des pochoirs d'individus solitaires en opposition avec le milieu sociale ou ils évoluent, voir oppressants par cette société individualiste.
En 2006, Blek Le Rat a voulu dénoncer par ses pochoirs la situation des sans-abri, en imprimant sur les murs des individus dans des positions couchés ou allongés abandonner des tous. Il veut sensibiliser le monde et les citadins que des hommes sont laissés à l’abandon a quels que pas de chez soi et que tous le monde est concerné par ce problème.
Blek le Rat :
« Ce n'est pas que politique, par exemple j'ai fait un pochoir intitulé Le Mendiant, basé sur les SDF de Paris. Le gouvernement français s'en occupe. Il leur donne une tente afin qu'ils puissent dormir, et dans certains endroits on peut voir 30 tentes les une derrière les autres, hébergeant des familles entières. Je suppose que c'est plus social que politique. Pour moi, mon art dénonce et alerte l’injustice et se qui me révolte, une révolte contre l'art académique et établi. Je préfère que les gens se fassent leurs propres opinions face à mon travail et arrivent à leurs conclusions personnelles sur le sens et le message qu’il communique.
« En tant qu'artiste, je ne pense pas qu'à ce stade on invente vraiment quoique ce soit. Pour moi, il
s'agit plus de me concentrer sur un souvenir que j'ai pu avoir que d'inventer un truc nouveau.
Les gens recréent ce qu'ils ont vu, mais avec leur propre vision. Je ne crois pas au peintre qui dit j'invente ceci ou cela. Ça n'existe plus. La seule chose qui vous différencie, c'est la
manière de faire. J'admet volontiers m'être inspiré, dans ma vie, de beaucoup d'endroits différents. »
Enfin, en se qui me concerne :
Qu'est ce que je peux vous dire ? J'ai une vie normale et je ne sors pas beaucoup. J'ai une femme et un enfant. Je me focalise surtout sur mon art. Je ne consomme ni drogues, ni vin, ni alcool.
Juste un mec lambda qui fait de l'art dans les rues. »
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