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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 19:18
Introduction

Alors que nous préparions une étude consacrée à l’ensemble architectural réalisé par l’architecte Marcel Simon situé place Larsimont, nous nous sommes rendu compte au cours de nos recherches que son père Alexandre était l’architecte attitré de l’Administration communale de Trazegnies.

Cela nous a incité à prolonger nos investigations et nous avons découvert qu’un troisième membre de la famille, prénommé George, avait suivi la voie familiale. Tout en allant, nous avons appris qu’ils avaient œuvré tous trois à la préservation du vieux château de Trazegnies et à l’édification de l’Institut technique de Morlanwelz.

Cela nous a donné l’idée de monter une exposition afin de rendre hommage à ces trois hommes fiers du passé de leur commune et de son patrimoine architectural. Cette exposition fut présentée au château de Trazegnies du 31 juillet au 26 septembre 2004. Certains aspects de cette exposition parurent peut être lacunaires aux visiteurs. Mais, les archives familiales furent détruites lors des représailles qui firent suite à l’assassinat d’Oswald Englebin, bourgmestre du Grand Charleroi en août 1944.

Néanmoins, le résultat fut positif. Diverses personnes venues visiter l’exposition nous firent part de leurs souvenirs et nous permirent de combler certains vides. C’est ainsi que nous avons pu compléter les données que nous possédions et vous présenter cette bio-bibliographie dédiée nos trois architectes trazegniens.

L'exposition "Simon" fut réalisée avec le soutien des Amis du Château de Trazegnies, la Firme Sopura de Trazegnies, le photographe Daniel Bastin de Souvret, la Région wallonne, l’Institut technique de Morlanwelz et le Centre de prêt de la Communauté française.

Mais, cette exposition et la bio-bibliographie ci-dessous n'auraient pu se concrétiser sans le concours des personnes dont vous pourrez lire les noms ci-après :

Madame Arlette Simon et son frère Alexandre pour leurs souvenirs, leurs renseignements et souvenirs précieux, les documents prêtés et leur gentillesse. N'oublions pas de citer mon ami Roger Brunet, Annette... , Messieurs Robert Delcroix et Christian Lemaire.

Et, maintenant place au véritable sujet de cette notice et,à tout seigneur, tout honneur....., nous débuterons par ....

Alexandre Simon

Alexandre Simon est né à Trazegnies le 24 février 1846. Cet imminent architecte réalisa de nombreux édifices publics et religieux notamment dans l’entité de Courcelles. Il était le fils de Pierre Simon, secrétaire communal de Trazegnies de 1825 à 1874 et de Jeanne Delval. Après ses études d’ingénieur architecte à l’Université de Gand, il installe son bureau d’étude à la rue du Château, n° 20 à Trazegnies et épouse Mademoiselle Célinie Jouniaux, nièce d’Anatole Jouniaux, directeur du Charbonnage de Courcelles-Nord.

1860 - 1869

Nous trouvons la première trace de ses travaux en 1864. Alexandre Simon dresse les plans de la nouvelle église Saint-Martin de Biesme-sous-Thuin. Cette construction de style néo-roman est réalisée en briques et pierres de taille. Elle comporte trois nefs de quatre travées, une tour , un chevet à trois pans et deux sacristies. Les toitures sont réalisées en ardoises.

En 1866, il réalise un projet de restauration du côté latéral droit de la nef de l’église paroissiale de Trazegnies. Les plans portent la date du 20 décembre.

1870 - 1879

En 1870, il réalise des plans destinés à la restauration de l’église de la Sainte-Vierge à Fourbechies. Ces plans portent la date du 18 janvier. Alexandre Simon préconise l’érection d’une tour. L’architecte provincial qui s’est rendu sur place n’y trouve rien à redire car l’église de Fourbechies ne présente aucun caractère remarquable. Il trouve seulement que la porte et les ouvertures prévues par A. Simon ne sont guère en harmonie comme dimensions et que la tourelle avec escalier pourrait être mieux dessinée. Le 21 juin 1871, la Commission royale des Monuments approuve le projet mais signale que la porte devrait être plus haute et que la charpente de la flèche soit reliée à la maçonnerie de la tour. Cette année 1870, il dessine les plans pour l’agrandissement de l’église paroissiale de Godarville dédiée à... Saint-Godard. Membre du parti libéral, Alexandre Simon siège pour la première fois en 1872 au Conseil communal de Trazegnies.

En 1874, une partie des habitants de Courcelles demande la construction d’une église entre les hameaux de Nolichamps et de Forrière. La Commission royale des Monuments partage l’avis de Monsieur l’architecte provincial Vincent de la nécessité de cette seconde église. Dans un premier temps, il est fait appel à Monsieur le curé Duray, curé-architecte à Ellignies, qui remet un projet dans le courant du premier semestre 1876. Vu l’amateurisme certain de l’auteur de projet , la Commission royale des Monuments préconise de s’adresser à un architecte professionnel. L’administration communale de Courcelles fit donc appel à Alexandre Simon.

En février 1877, les plans de la future église de Courcelles-Forrière que reçoit la Commission royale des Monuments, après quelques légères modifications (renforcement des piliers de transept, dégagement des demi-colonnes contre les murs, les arcs....de la nef doivent surplomber sur le diamètre du fut des colonnes, donner une petite base aux colonnes pour créer un meilleur effet, donner plus de courbes aux voûtes, réétudier la flèche de la façade principale avec suppression du pignon en dessous de la flèche et donner directement une base à celle-ci), présente un édifice de type néo-gothique affublé d’une tour octogonale de forme irrégulière (forme imposée par la Commission royale) et doté d’une nef comprenant cinq travées flanquées de collatéraux. Le montant estimatif des travaux est de 69 967 francs et onze centimes. Le projet est approuvé par la Commission royale en séance du 28 courant.

Le 29 décembre 1876, le conseil communal de Rance, réunit sous la présidence du Bourgmestre Alphonse Petit, débat d’un projet de restauration de la maison communale demandé à Alexandre Simon quelques temps auparavant. Le coût des travaux de restauration étant jugé trop élevé, le Conseil communal décide de renvoyer les plans, devis et cahier des charges à notre architecte afin qu’il revoie sa copie à la baisse.

Le 27 janvier 1878, Alexandre Simon présente au Conseil communal de Trazegnies les plans, devis et cahier des charges des futures écoles de la Couturelle. Le cahier des charges prévoit la fabrication des briques sur le terrain acquis pour la construction des futures écoles. Les conseillers communaux décident d’ajourner l’approbation des projets des écoles de la Couturelle et charge le collège échevinal de faire pratiquer les fouilles nécessaires pour s’assurer de la qualité des terres à briques. Le Conseil communal de Rance réunit en date du 28 janvier 1878 décide, suite aux modifications apportées par A. Simon à son projet de réhabilitation, que la maison communale de Rance sera restaurée suivant les plans, devis et cahiers des charges dressés par notre architecte. Le montant estimatif des travaux s’élève à 8 942 francs et 84 centimes.

Le Conseil communal de Trazegnies du 6 février 1878 approuve les projets établis par l’architecte Simon pour les écoles à construire au centre de la commune ( 2 nouvelles classes primaire et gardienne) avec travaux de grosses réparations aux anciennes classes (écoles des garçons et des filles) ainsi que pour les locaux à établir à la Couturelle. Le montant des travaux est estimé à 15 124 francs. Alexandre avait prévu des salles de classe à l’étage mais, les conseillers présents refusent ce projet car cela n’avait ni été proposé ni voté par le Conseil. Le même mois, A. Simon dresse les plans et profils d’une modification proposée au tracé du chemin n°5 dit du Bultiau.

Le 11 mars 1878, la première pierre de l’Eglise Saint-Luc à Courcelles-Forrière est posée. Dans son livre “Courcelles en cartes postales”, Jean-Lucq-Timsonnet écrit que son architecture est visiblement inspirée par des croquis d’anciens briquetiers et que l’église fut vraisemblablement ouverte au culte dans le courant du dernier trimestre 1879. Le 19 avril 1878, le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission royale des Monuments un projet de restauration de l’église paroissiale Saint-Lambert à Courcelles établi par notre architecte. En effet, une lézarde est apparue dans la tour. La Commission donne son feu vert au projet en date du 24 avril. Suite aux élections communales d’octobre 1878, Alexandre Simon est à nouveau élu au Conseil communal de Trazegnies avec 120 voix de préférence.

En séance du 13 février 1879, le Conseil communal de Trazegnies vote l’achat d’une parcelle de terrain appartenant à Monsieur Clément Philippe et ses enfants pour la construction d’une 4ème classe destinée à l’Ecole des filles du Centre pour la somme de 3 750 francs. Mais, le Conseil communal du 16 octobre ajourne l’approbation de cette construction car superflue pour l’instant.

En juin 1879, la tour de l’église Saint-Lambert de Courcelles s’est encore détériorée, les travaux de réparation prévus en 1878 n’ayant pu être entamés avant l’hiver, il est nécessaire de présenter un nouveau projet de restauration. Pour cela, A. Simon effectue le plan d’un relevé de la tour de l’église Saint-Lambert. En effet, la tour se lézarde à plusieurs endroits et la maçonnerie est soufflée sur une hauteur de 16 mètres à partir du sommet à cause de l’action conjuguée des infiltrations d’eau et du gel. Alexandre Simon fait remarquer que les chaînes d’angle ont été brisées sous les effets du gel intervenu durant l’hiver 1878-1879. Afin de réduire la charge verticale, il préconise de réduire la hauteur de la tour de 5 mètres. Il propose également de remplacer le dôme surplombant la tour par une flèche ordinaire. Le coût des travaux est estimé à la somme de 19 942 francs et quatre-vint-sept centimes. Le 29 juin, la Commission royale des Monuments approuve le projet.

Cette année-là, l’Administration communale de Souvret demande à Alexandre Simon de présenter au conseil communal et à la fabrique d’église, une version modifiée des plans établis précédemment par l’architecte Tirou pour l’édification d’un nouveau lieu du culte à Souvret. Ce projet sera terminé à la date du 02 octobre 1879. par le Gouverneur du Hainaut en mai Gouverneur du Hainaut. Le 23 septembre 1879, le Conseil communal de Trazegnies approuve les plans, devis et cahier des charges dressés par Alexandre Simon pour l’ameublement d’une 4ème salle d’école à l’usage des garçons. En octobre, A. Simon réalise un plan d’implantation des constructions à ériger sur la place communale de Souvret. Aujourd’hui, cela s’appelle Aménagement du centre urbain.

1880 - 1889

Le 5 juin 1880, la Commission royale des Monuments étudie un projet de renouvellement de deux portes latérales et de l’installation de nouveaux vitraux peints dans deux fenêtres de l’église Saint-Lambert à Courcelles soumis par notre architecte et donne un avis favorable. Les vitraux ont été réalisés par le peintre Van der Poorten en tenant compte des observations de la Commission.

Le Conseil communal de Trazegnies du 23 juillet 1880 constate l’urgence de construire une école gardienne et décide de procéder à l’acquisition d’un terrain. Cependant, Alexandre Simon a dressé un projet initialement prévu pour la construction d’une 4ème classe pour l’école des filles du Centre et qui présente l’avantage d’un terrain déjà acheté à la rue de Pont-à-Celles. En conséquence, l’assemblée approuve ce projet pour la construction de la future école gardienne. Le coût des travaux est estimé à 9 432 francs 58 centimes.

Au début de 1881, la Commission royale des Sites approuve le projet de construction d’une justice de paix avec locaux pour l’administration communale de Merbes-le-Château de notre architecte trazegnien. C’est en janvier 1881 qu’il met la dernière main aux plans devant servir de support à la réalisation de grosses réparations à l’église Saint-Louis de Gonzague de Monceau-sur-Sambre.

Le 10 avril 1881, après bien des tergiversations, la Fabrique d’église de Souvret donne son accord au projet d’église d’Alexandre Simon et en mai 1881, le Gouverneur du Hainaut approuve le projet et le soumet à la Commission royale des Monuments. Le 23 juin 1881, la Commission répond que le projet d’Alexandre Simon est sujet à de nombreuses observations et s’étonne que le projet d’église dressé par l’architecte Tirou ait été abandonné et demande que ce projet lui soit envoyé ainsi que le plan cadastral. En date du 27 juillet, le Conseil communal de Souvret par l’entremise du Ministre de la Justice répond que si la Commission est compétente pour donner un avis sur les plans, elle n’a pas à s’immiscer dans le choix de l’architecte, choix qui est du ressort du Conseil communal. Mais malgré tout, l’Administration communale signale que si elle s’est passée des services de Monsieur Tirou, c’est parce qu’elle a reconnu en lui une mauvaise foi préméditée et qu’en outre, on lui a payé son projet.

Le 29 juillet, Alexandre Simon demande à être reçu par la Commission pour entendre ses observations quant à son projet d’église. Ce sera chose faite en séance du 6 août. A cette occasion, la Commission lui fait part de ses remarques que nous connaissons grâce à une lettre datée du 18 septembre 1881 adressée au Ministre de la Justice. Cette lettre dit en substance : M. Simon y a été invité à modifier son projet, et notamment, l’ornementation de la tour, il devait également renoncer aux piliers moulurés sans chapiteaux, système qui avait l’inconvénient grave de ne pas permettre une liaison parfaite entre les voûtes en plâtrage & la maçonnerie ... des colonnes ; en outre les arrêtes moulurées de ces colonnes étaient indiquées comme plâtrées : elles devaient dès lors souffrir des moindres chocs. Nous avions conseillé à M. Simon de construire des colonnes rondes avec des chapiteaux dont ... recevraient la retombée des arêtes de la voûte. Mais compte tenu du courrier daté du 21 août?, l’Administration communale de Souvret adresse à A. Simon lui signalant que le Conseil communal, consulté sur les modifications que vous y avez apportées, a émis l’avis de “maintenir le style primitivement adopté” (souligné dans le texte) en vous laissant le soin de Satisfaire pour les détails, aux observations de la Commission..., la Commission donne son aval au projet.

La lecture du procès verbal de la séance du Conseil communal de Trazegnies du 6 septembre 1881 nous apprend que la section gardienne formant annexe de l’école des filles est construite. Cette même année, les plans destinés à la construction de l’église de Souvret reçoivent l’approbation de la Commission royale des Monuments. Le 2 décembre, le Conseil communal de Souvret approuve l’adjudication des travaux pour l’édification de l’église paroissiale pour un montant de 84 990 francs. L’entrepreneur qui se chargea des travaux semble être Adrien Pigeolet de Waterloo. Les travaux débutent en 1882 et l’église Saint Barthélémy est consacrée par le doyen de Fontaine-l’Evêque le 30 mars 1884. L’église paroissiale de Souvret est de style néo-gothique, possède une tour octogonale avec flèche et un chœur à cinq travées, un peu comme l’église de Courcelles- Forrières.

Au cours de ce dernier semestre de 1882, il réalise les projets de restauration de l’église du Centre et du presbytère de Rosseignies à Obaix.

Le 29 avril 1882, le Conseil communal de Trazegnies approuve les plans, profils, devis estimatif et cahier des charges dressés par l’architecte Alexandre Simon pour la mise en adjudication des travaux de construction des murs de clôture, morgue, loge du fossoyeur, … pour le cimetière communal. Il est à noter que la fabrication des briques sur le nouveau terrain du cimetière est concédée à H. Melengrez jusqu’à la fin de la campagne à briques de 1882 (Conseil communal du 3 octobre 1882).

Suite aux élections communales d’octobre 1884, le nouveau conseil communal de Trazegnies est installé le 3 janvier 1885. Alexandre Simon qui a obtenu 233 voix est réélu conseiller. Le mandat d’échevin de M. Ghislain étant expiré, il est procédé par vote à l’attribution de son ancien poste. M. Ghislain est redésigné par 9 voix comme premier candidat, Messieurs Alexandre Simon et Ernest Moriamé obtiennent chacun 1 voix. M. Grégoire quant à lui est désigné deuxième candidat après les deux derniers tours par 6 voix contre 3 voix à Simon et 2 voix à Henry.

Le 31 août 1885, le Gouverneur du Hainaut soumet le projet de restauration de l’église de Roselies qui a été demandé à Alexandre Simon. Outre les restaurations à effectuer, la commune de Roselies a prévu l’achat de confessionnaux, la construction d’une grande porte, d’un autel, de fonts baptismaux et de bénitiers en marbre. Cependant, il y a un hic. La dépense totale s’élève à 12 242 francs et 19 centimes et la commune ne dispose que de 3 060 francs et des poussières. Dans ces conditions, l’Etat et la Province doivent intervenir dans les frais. L’architecte provincial préconise en conséquence de se limiter aux travaux de réparation les plus urgents. La Commission royale des Monuments, en date du 19 septembre, décide alors de soumettre l’affaire au Comité provincial.

Le 14 octobre, le comité provincial constate que la construction de l’église date de 15 ans, qu’il y a lieu de remédier au mauvais écoulement des eaux de pluie et propose des solutions pour remédier à cet état de chose. Le comité provincial trouve qu’un seul confessionnal suffirait et que pour le carrelage du chœur, un pavement en marbre noir et blanc suffit, … En date du 10 septembre 1885, la fabrique d’église de Roselies souhaite un prompt examen de l’affaire. Après modification des plans par Alexandre Simon, la Commission royale des Monuments approuve le projet le 22 janvier 1886.

La lecture du « Journal de l’Instruction populaire de Morlanwez » daté du 25 avril 1886 nous apprend que l’architecte Alexandre Simon était membre du comité de la section locale de Trazegnies de l’institution dont ce journal était l’organe de propagande. Au Conseil communal de Trazegnies du 28 décembre 1886, le conseiller communal Antoine Henry prend la parole pour déclarer que, Monsieur Simon ne pouvait prendre part au vote de la dernière séance sur la proposition de repavage faite par le commissaire-voyer Monsieur Delval, à cause de sa parenté avec celui-ci … Ce projet avait été admis lors de la séance du 6 novembre 1886 par 5 voix contre 2 (Henry et Mattez) et 1 abstention (Labenne).

En 1887, l’Ecole de Dessin et d’Industrie de Morlanwelz instituée en 1866 par Arthur Warocqué est devenue trop exiguë. En conséquence, son fils Georges demande à Alexandre Simon d’établir les plans d’une nouvelle construction comprenant douze salles de cours, une bibliothèque et un bureau. Ce bâtiment sera implanté sur l’emplacement de l’ancien pensionnat Manderlier et accolé à l’Ecole primaire communale des Filles. Simon présente les plans d’un bâtiment de style vaguement néo-roman. Son soucis est de respecter le style de l’école primaire communale des Filles et créer ainsi une harmonie architecturale. Le plan définitif prévoit 20 classes éclairées au gaz donnant sur de vastes couloirs.

La première pierre est posée en 1887 et l’école industrielle de Morlanwelz est inaugurée officiellement le 8 octobre 1888. Une médaille commémorative est frappée à cette occasion et représente une vue en perspective de l’édifice. Les travaux et le mobilier auront coûté environ 120 000 francs. Le 1er avril 1887, le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission royale des Monuments le projet de placement de quatre consoles à la partie antérieure du jubé de l’église Saint Gonzague de Monceau-sur-Sambre. Ce travail a été imposé lors de l’approbation par la Commission du projet de placement d’un buffet d’orgue en 1883. Le Gouverneur a joint à sa demande un plan réalisé par Alexandre Simon. La demande semblant ne pas avoir reçu de réponse, Monsieur Houtart, président de la fabrique d’église prie la Commission d’examiner le projet dans les plus brefs délais en date du 18 mai. La Commission refuse le projet en séance du 4 juin 1887 et demande une nouvelle étude inspirée d’un meilleur style. Le 15 août, Alexandre Simon demande alors d’être reçu par la Commission. La rencontre a lieu le 27 août. La lecture du Bulletin des Commissions royales d’Art et d’Archéologie du deuxième trimestre 1888 signale que la Commission a donné un avis favorable au projet.

Le 29 septembre 1887, la Commission est à nouveau sollicitée pour un projet de restauration de l’église paroissiale de Monceau-sur-Sambre par le Ministère de la Justice. Il est joint trois plans élaborés par Alexandre Simon au dossier concernant des réparations à effectuer aux toitures, aux cheneaux et à des travaux de cimentage. La Commission approuve le projet en date du 21 janvier 1888. Le montant des travaux s’élève à 14 francs et trois centimes.

Le Conseil communal de Chapelle-lez-Herlaimont du 28 février 1888 vote la création d’une nouvelle maison communale et charge A. Simon d’en dresser les plans. Cette année-là, l’église paroissiale de Monceau-sur-Sambre, agrandie en 1873, nécessite de nouveaux travaux. Le conseil communal de Monceau confie l’élaboration des plans à Alexandre. Ces plans seront approuvés par la Commission royale des Monuments le 21 janvier 1888. Le 16 mars, rebelotte. Le gouverneur soumet un nouveau plan de consolidation du jubé dessiné par Alexandre Simon en date du 16 mars 1888. Cette fois, la Commission donne son approbation.

La maison communale de Roux construite vers 1820 devenue insalubre suite aux dégâts miniers, le Conseil communal rovien avait décidé le 14 juillet 1887 de la faire restaurer. Mais l’avant-projet dressé par l’architecte Bonnet ne reçut pas l’aval du Gouverneur du Hainaut, celui-ci préférant une reconstruction pure et simple sur des bases solides. L’architecte Bonnet étant décédé, l’Administration communale de Roux porte son choix sur Alexandre Simon qui soumet un projet daté du 7 mai 1889 au Conseil communal du 28 mai suivant. Le Conseil communal approuve les plans, devis et cahier des charges qui prévoient un budget de 40 008 francs et 40 centimes pour le nouveau bâtiment. Mais, la commune de Roux se voit obligée le 11 octobre 1889 de renoncer à l’édification de sa nouvelle maison commune.

C’est également en ce mois d’octobre que notre architecte demande l’obtention d’une concession de terrain au cimetière communal de Trazegnies d’une contenance de 9 m2 80 c.

1890 - 1899

En séance du 28 avril 1890, le Conseil communal de Chapelle approuve les plans élaborés par l’architecte Simon. La construction du nouvel hôtel communal de Chapelle-lez-Herlaimont sera terminée en juin 1892. Cette même année, il travaille en collaboration avec l’architecte E. Docquier à la réalisation du projet de reconstruction de l’église Saint-Joseph de Bailièvre. Les plans sont terminés à la date du 12 octobre. Le devis s’élève à 44 512 francs et 85 centimes. Le Conseil communal de Bailièvre approuve les plans. Quant à la Commission royale des Monuments, elle émet quelques remarques et ajourne le projet. En effet, la façade laisse à désirer, la charpente n’est pas bien combinée et la coupe transversale ne correspond pas à la coupe longitudinale. A. Simon est convoqué pour le samedi 18 mars 1893 à Bruxelles afin d’en débattre. Alexandre Simon accepte de rencontrer les membres de la Commission. ()La réunion semble avoir été reportée au 1er avril et A. Simon soumet quelques temps plus tard un nouveau projet remanié suivant les recommandations de la Commission royale.

A savoir : augmentation des contreforts de la façade principale, diminution du diamètre de l’oculus, suppression de l’étranglement de la flèche. Le coût total du devis estimatif des travaux s’élève à la somme de 45 626 francs et trente-six centimes. La Commission appose son visa pour approbation en date du 8 avril. L’édifice de style néo-roman ainsi conçu pourra contenir 380 personnes. La tour de façade est coiffée d’une flèche de forme pyramidale. La reconstruction de l’église paroissiale Saint-Joseph sera terminée en 1894 comme l’atteste un cartouche sis au-dessus du portail.

Le 20 août 1892, le Ministre de la Justice soumet à la Commission royale des Monuments les plans demandés par la commune de Roselies à Alexandre Simon pour le projet de construction d’un presbytère destiné au desservant de son église paroissiale. Le devis s’élève à 14 703 francs et soixante-neuf centimes. L’architecte provincial donne un avis favorable au projet mais, il estime que ... la dépense n’est pas en rapport avec le peu d’importance de la paroisse et avec la position du curé d’une si petite commune. Il est d’avis de supprimer une chambre au rez-de-chaussée et à l’étage. Le 10 septembre 1892, la Commission royale des Monuments émet de nettes réserves quant au projet remis par Alexandre Simon. Elle estime la façade des plus banales et n’a rien qui la distingue des constructions particulières, l’escalier est trop raide, ..., les 4 marches placées [dans] le vestibule présenteraient un inconvénient pour la circulation.

Le 9 novembre 1892, le Ministre de la Justice présente à la Commission un nouveau projet d’Alexandre Simon pour la construction du presbytère de Pont-de-Loup. La Commission royale le trouve encore plus médiocre que le premier et invite Alexandre Simon à étudier à nouveau le projet et de donner à la façade un caractère de simplicité mieux en rapport avec sa destination. Suite à ces dernières remarques, Alexandre Simon adresse une lettre datée du 24 décembre 1892 à la Commission royale demandant à être reçu. Dans son courrier, Alexandre s’étonne que la Commission trouve son projet de façade pas assez simple alors que précédemment, elle était trop ordinaire. Il fait par ailleurs remarquer qu’il avait soumis son dernier projet à l’architecte provincial et à un membre de la Députation permanente qui s’étaient montrés très étonnés de la décision de la Commission. A sa demande, il sera convié à se rendre à Bruxelles le 7 janvier 1893 pour être fixé des intentions de la Commission royale à ce sujet.

C’est en 1892 (ou 1891) que le Docteur Dogniaux, célèbre chirurgien-philantrope jumétois, charge Alexandre de dresser les plans d’un institut à construire à la rue du Moulin de Heigne (actuellement rue de l’Institut Dogniaux). (1)

En 1893, le Collège échevinal de Morlanwelz contacte 4 architectes pour l’élaboration d’une nouvelle maison communale. A savoir : Maurice Bisschop, Léonce Laureys, Jules Picquet de Bruxelles et … Alexandre Simon de Trazegnies. Ces derniers sont soumis à des exigences bien précises de la part des autorités communales et sont priés de remettre leurs projets pour le 15 mars au plus tard. Une commission spéciale est constituée pour choisir le meilleur projet. Le 27 mai 1893, la commission désigne l’architecte bruxellois Bisschop. Alexandre Simon recevra 100 francs pour sa peine.

Le 12 janvier 1893, il remet à la Commission royale des Monuments les plans modifiés, selon les recommandations qu’elle lui adressées, du presbytère de Roselies. Le 10 janvier 1893, notre architecte trazegnien signe les plans qu’il a modifié, à la demande de la Commission royale des Monuments, pour le projet de sacristie pour l’église de Roselies. Dans la lettre datée du 12 janvier 1893 qui accompagne les plans modifiés du presbytère de Roselies, il profite de l’occasion qui lui est offerte pour avertir la Commission royale de l’intention émise par les charbonnages de Mariemont-Bascoup de morceler le vieux château de Trazegnies.

Il insiste auprès de la Commission, vu le passé historique du château, ... pour que ces Messieurs puissent le visiter dans l’état actuel avant qu’il ne subisse des transformations. A cet effet, Alexandre Simon se propose d’organiser une excursion à Trazegnies pour les membres de la Commission ... aussitôt que le temps le permettra...

En séance du 14 janvier, la Commission royale étudie le projet élaboré par A. Simon relatif à des travaux à réaliser à l’église paroissiale de Roselies. A savoir : le placement d’un carrelage et un projet de confessionnal pour un montant de 5 397 francs et 12 centimes. L’architecte provincial demande une nouvelle étude car, il estime qu’il y a discordance entre le style de carrelage prescrit et le confessionnal qui n’est, d’après lui, d’aucun style précis. Cependant, la Commission royale approuve le projet remis par A. Simon en date du 18 février 1893.

Le 17 janvier 1893, le Gouverneur de la Province du Hainaut soumet les nouveaux plans relatifs à la nouvelle église de Bailièvres à la Commission royale des Monuments. Les plans sont signés conjointement par les architectes E. Docquier et A. Simon. Le montant des travaux est estimé à 44 512 francs et 85 centimes et la commune de Bailièvres sollicite des subsides car elle ne possède que 34 000 francs. La Commission demande une photographie de l’église existante. La photographie est fournie et le Gouverneur demande l’approbation du projet par la Commission qui répond qu’elle a apporté quelques observations au projet et souhaite convoqué l’architecte à Bruxelles. La Commission reproche au projet initial que la façade laisse beaucoup à désirer, que la coupe transversale ne correspond pas à la coupe longitudinale. Alexandre Simon se rend à Bruxelles le samedi 18 mars. La Commission recommande à A. Simon d’augmenter la largeur des contreforts de la façade principale, de diminuer le diamètre de l’œil de bœuf et de supprimer l’étranglement de la flèche. Le nouveau projet soumis par Alexandre Simon est approuvé le 8 avril par la Commission et le coût est estimé à 45 626 francs et 36 centimes. La nouvelle église de Bailièvre pourra accueillir 380 fidèles. Le 21 janvier 1893, la Commission royale des Monuments donne enfin son accord pour la construction du presbytère de Roselies évaluée à 14 989 francs et 74 centimes, après avoir entendu Alexandre Simon à ce sujet le samedi 7 janvier vers 15 heures.

C’est également en 1893 qu’il réalise les plans destinés à la construction du presbytère destiné au curé de Chapelle-lez-Herlaimont. Une partie des plans de l’habitation du desservant de l’église Saint-Germain sont datés du 10 janvier. La Commission rejette le projet et demande à Simon de revoir sa copie. En date du 20 mai, Alexandre Simon fait parvenir les plans des souterrains, de l’étage et de la coupe transversale modifiés et écrit à Monsieur Welens, le président de la Commission royale des Monuments qu’il se rendra à la séance du samedi 27 mai de la Commission pour examiner les modifications proposées au projet du presbytère chapellois. Il termine d’ailleurs sa lettre en ces termes : Je crois devoir en agir de la sorte vu l’urgence qu’il y a à construire ce presbytère cette année.

En date du 9 mars 1893, un arrêté de la Députation permanente du Conseil provincial du Hainaut permet à la commune de Rance de procéder à la construction d’un nouvel hôtel communal. Cette fois encore, l’Administration communale de Rance a fait confiance à Alexandre Simon pour l’élaboration des plans. Le devis estimatif prévoit la somme de 29 543 francs et 22 centimes. Le travail sera adjugé à l’entrepreneur Jules Benoît de Chimay pour la somme de 30 865 francs et 26 centimes.

En date du 16 avril 1893, il adresse à un dénommé Coppée le plan et le devis estimatif d’un lazaret à construire au nord de la section du chef lieu à Jumet. Le devis s’élève à 16 948, 50 francs. Dans la lettre accompagnant cet envoi, il demande à Monsieur Coppée de bien vouloir lui indiquer l’emplacement exact prévu pour le lazaret afin de pouvoir établir le plan d’ensemble devant être soumis à l’autorité supérieure. Il préconise la construction d’une morgue et d’un local pour la désinfection des vêtements, ... situés en dehors du lazaret. Homme pratique, il a joint à son envoi un avant-projet d’abattoir communal dont l’emplacement n’a pas encore été défini et demande à pouvoir s’entretenir avec Monsieur, vétérinaire pour savoir si son projet tient la route.

Cette même année, les conseillers communaux de Gouy-lez-Piéton projettent la construction de nouveaux bâtiments administratifs avec prison de passage et dépôt d’archives. Dans la foulée, les conseillers ont également décidé la construction de 4 classes d’école et un logement pour l’institutrice au grand dam du curé. Il s’ensuit une guerre de village digne d’un roman d’Arthur Masson. Pourtant, la cure n’est pas oubliée et des aménagements y sont prévus. Les conseillers gouytois chargent Alexandre Simon d’en exécuter les plans, cahier des charges et devis. Par la suite, les travaux seront adjugés à l’entrepreneur Strens qui fera diligence. Les travaux commenceront le 1er mars 1894. A cette même époque, le clocher de l’église Saint-Martin de Gouy-lez-Piéton a besoin d’être réparé. Les entreprises Jules Michel exécutent les réparations sous la surveillance d’Alexandre Simon.

Début 1894, Alexandre Simon réalise le projet de restauration de la toiture de l’église de Ville-sur-Haine. En date du 26 juin 1894, notre architecte trazegnien signe les plans qu’il a dessiné pour la restauration de la tour de l’église Saint-Pierre et Paul de Chimay. C’est le 10 août 1894 que le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission des Monuments le projet de mobilier élaboré par A. Simon pour l’ameublement de l’église de Bailièvre. Le 29 octobre, la Commission royale des Monuments estime ce projet d’ameublement « absolument trop médiocre » et le rejette. Notre architecte propose alors un nouveau projet dont le montant s’élève à 11 224 francs et cinquante-cinq centimes. Le 29 mai 1895, ce nouveau projet sera repoussé par la Commission qui estime qu’il ne constitue pas un mieux. En effet, la Commission trouve les meubles peu pratiques vu leurs dimensions. La situation semble trouver son épilogue le 28 octobre. A la même époque, il dresse les plans devant servir à la restauration des toitures de l’église de Monceau-sur-Sambre.

Le 29 novembre 1894, Alexandre Simon signe les plans du nouveau presbytère de Pont-de-Loup. Le Conseil communal de cette localité approuve le projet le 3 mars 1895.

Le 24 janvier 1895, Alexandre Simon soumet un nouveau métré et un nouveau devis estimatif pour l’édification de la maison communale de Roux qui sera dotée d’un commissariat de police et d’une école de musique. Le bâtiment sera édifié dans le style éclectique de l’époque et le montant des travaux s’élèvera cette fois à 36 912 francs et 10 centimes.

Le 14 mai 1895, le Conseil communal de Trazegnies discute du projet d’aménagement à apporter à la Maison commune : installation de divers services cf salle du Conseil, secrétariat, recette, commissariat de police, archives, … Plusieurs membres du Conseil trouvent la dépense trop élevée. Ils estiment que l’Administration communale n’aura encore, après exécution des travaux, qu’un bâtiment peu propre à sa destination … Le projet est rejeté et le Conseil communal décide les travaux strictement nécessaires pour l’installation des différents services en se servant des locaux actuels : consolidation du plancher, placement de 2 poutrelles au plafond de la salle communale plus ouverture d’une porte dans cette salle pour communiquer avec l’étage, tapissage, peinture, … Il est à rappeler que cette multiplication de travaux concernant les divers services communaux, enseignement compris est due à l’accroissement de la population suite au développement des charbonnages et des industries liées à ce développement.

Les 25 et 26 août 1895, le nouvel hôtel communal de Rance est inauguré en grande pompe. A cette occasion, un feu d’artifice sera tiré les deux jours. Le bâtiment présente un sous-sol au niveau de la place, un rez-de-chaussée un étage avec salle de spectacle et un grenier. Une tour nantie d’une horloge se dresse au milieu de la façade et est surmontée d’une flèche, flèche qui semble avoir été modifiée au cours des travaux. L’ensemble est en briques, avec cordons et motifs en pierre de taille.

Au cours du premier trimestre de 1897, il réalise les plans devant servir à la restauration de la tour de l’église Sainte-Aldegonde de Froidchapelle. Son projet reçoit un avis positif de la Commission royale des Monuments.

En 1898, Alexandre Simon travaille sur un projet de restauration de la tour de l’église Saint-Victor de Fleurus et sur un projet de travaux de réparation à effectuer à l’église Saint-Barthélémy de Familleureux.

En 1899, Alexandre Simon et le célèbre architecte tournaisien C. Sonnevile s’associent pour exécuter les plans devant servir à l’édification de l’église Notre-Dame de Miséricorde de Marchienne-au-Pont. Alexandre Simon dessine également un projet pour la construction d’un jubé pour l’église de Moustier-sur-Sambre.

Dans le premier semestre, nous lui devons aussi un projet de construction de presbytère pour le desservant de la paroisse d’Anderlues ainsi qu’un projet de restauration de l’église de la Sainte-Vierge de Grandreng. Pour ce dernier projet, la Commission royale donne son accord , sous réserve de faire usage de moëlons pour restaurer les parties de l’édifice qui ont été, à l’origine, construits au moyen de ces matériaux. Dans le courant du deuxième semestre 1899, il dresse encore les plans pour des réparations à effectuer à l’église Saint-Jean-Baptiste de Solre-Saint-Géry et de divers travaux à réaliser à l’église Saint-Martin de Leernes.

1900 – 1917

En janvier 1900, les travaux du nouvel hôtel de ville de Marchienne-au-Pont débute à la route de Beaumont, à l’emplacement du Château blanc. L’élaboration des plans a été confiée à Alexandre Simon. Les lignes sobres de l’ancien Château blanc ont laissé la place à un vaste édifice de style éclectique. L’hôtel communal présente en son milieu, une tour polygonale servant de hall d’entrée. Ce beffroi est coiffé d’un clocher bulbeux surmonté d’un lanternon et le corps principal est flanqué de deux ailes sans étages. L’aile gauche abrite les services de police et l’aile droite accueuille en son sein le Conseil communal marchiennois.

Le 26 février 1900, la commune de Chapelle-lez-Herlaimont achète un terrain rue de l’Avenir (actuellement rue Solvay) pour y édifier une école pour les filles du 4ème degré et cours professionnels du soir et cours ménagers du dimanche. L’architecte A. Simon est chargé d’établir un projet avec devis et cahier des charges pour la fin décembre. Prévision budgétaire : 33 664 francs et 35 centimes. Le Conseil communal chapellois marque son accord et en date du 5 juillet 1901, le marché est alloué à Alexandre Lemaire de Trazegnies qui a soumissionné pour la somme de 33 398 francs.

Alexandre Simon soumet, à la Commission royale, en janvier et février 1900, les projets de travaux de restauration pour le presbytère de Luttre ainsi qu’un projet relatif à la restauration de l’église de Luttre. Les deux projets reçoivent un avis favorable.

Le 19 avril 1900, le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission royale des Monuments le dossier relatif à l’ornementation et à l’embellissement établi par Alexandre Simon pour l’église Saint -Barthélémi de Souvret. La dépense s’élève à 5 466 francs et 72 centimes. Mais, la commune de Souvret estime qu’il y a lieu d’ajourner ces travaux qui ne revêtent pas un caractère d’urgence. Cette manière de voir est partagée par le commissaire d’arrondissement et la Commission en date du 30 mai répond que le projet n’est pas susceptible d’approbation vu que des travaux de restauration de l’église vont avoir lieu suite aux dégâts miniers. C’est en mai ou en juin qu’il réalise le projet pour les travaux de restauration à effectuer aux toitures de l’église dodécanale de Fleurus.

Le 14 juillet 1900, le Conseil communal de Chapelle-lez-Herlaimont décide des modifications à apporter au logement de l’instituteur en chef et de l’élaboration d’un projet pour la construction d’une nouvelle maison communale. Le 7 octobre 1900, le Conseil communal de la ville de Trazegnies procède au choix d’un architecte pour dresser un projet d’une nouvelle maison communale avec logement pour instituteur et un autre pour la restauration des murs du cimetière. Le vote a lieu à bulletins secrets et Alexandre Simon est désigné par 9 oui et 1 bulletin blanc.

C’est vers cette époque qu’Alexandre Simon dessine les plans de l’école communale des filles de la Place Verte à Marchienne-au-Pont. Le corps principal du bâtiment, flanqué de deux ailes à un étage, est édifié sur deux étages et comporte en son milieu une tour de forme carrée légèrement saillante, surmontée d’un clocher tronqué.

En septembre ou octobre, il réalise encore un projet de restauration de l’église et du presbytère de Bellecourt. Alexandre Simon termine l’année en signant le projet de travaux complémentaires de restauration à exécuter à la façade et à la tour de l’église de Granreng.

Le mardi 29 janvier 1901, le point 6 de l’ordre du jour du Conseil communal de Trazegnies prévoit la présentation de différents avant-projets de maison communale. L’examen de ces projets sera reporté à une date ultérieure. Cependant, le projet définitif sera l’œuvre de son fils Marcel en 1910. Mais, nous pouvons penser qu’Alexandre participa à la réalisation du projet.

C’est également le 29 janvier qu’il signe les plans qu’il a réalisés pour la future restauration de l’église paroissiale de Frasnes-lez-Gosselies dédiée à Saint-Nicolas. La restauration consiste en la réfection des toitures et plafonds des petites nefs et du clocher. Il est également prévu d’agrandir la sacristie.

Trois jours plus tard, le Conseil communal de Trazegnies prend la décision de taxer les charbonnages car ils occasionnent de nombreux frais à l’Administration communale et qu’il est dès lors normal qu’ils participent aux dépenses qu’ils occasionnent à la commune, notamment l’érection d’un nouvel hôtel communal suffisamment spacieux pour … et les 15 classes d’école primaire et gardienne y compris les 5 érigées en 1898 sont encore insuffisantes. Le Conseil communal fixe la taxe annuelle à 19 000 francs pour 1891-1899 inclus. A la même période il réalise un projet relatif à la restauration de l’église Sainte-Aldegonde de Froidchapelle.

Avant de procéder à l’ordre du jour du Conseil communal du mardi 30 juillet 1901, le conseil décide par 8 voix et 1 abstention (Chapelle) la création d’un poste d’architecte communal avec indemnité de 4% du coût des travaux qui lui seront confiés. Ce poste sera confié, nous nous en doutons, à notre architecte local A. Simon attendu que la construction de nouveaux bâtiments communaux, leur conservation, projets, …

Le 18 août, on assiste à la pose de la première pierre de la nouvelle église paroissiale marchiennoise et le nouvel hôtel communal de Marchienne-au-Pont est inauguré en grandes pompes en présence du Général Mersch, délégué par le Roi Léopld II.

Le 9 septembre 1901, la Commission est saisie d’un nouveau dossier relatif à l’église de Souvret qui doit faire l’objet, comme déjà signalé, de divers travaux de restauration. En effet, la flèche, les toitures et le plafonnage doivent être réparés, du rejointoiement est à effectuer et un plancher est à exécuter. L’Administration communale souvrétoise a de nouveau fait appel à Alexandre Simon pour établir les plans et devis nécessaires. Il préconise l’emploi du zinc, d'imitations d'ardoises, pour la flèche et le versant ouest et le recouvrement du versant est par les ardoises provenant du versant ouest. Le montant du devis s’élève à 7 655 francs et 43 centimes. La Commission approuve le dossier le 18 octobre 1901.

Cependant le 27 janvier 1902, la Commission royale des Monuments reçoit un courrier du Ministre de la Justice où, il est fait état des réticences de l’architecte provincial quant à l’emploi de zinc n° 11. En effet, ce zinc ne lui paraît pas offrir les garanties de viabilité qu’offre des ardoises de qualité et que le mauvais état des toitures est dû à l’emploi d’ardoises de qualité médiocre lors de la construction. Il s’ensuit une polémique où, il est fait état d’esthétique, de coût, ... Malgré tout, le Conseil communal de Souvret tient à l’emploi du zinc qu’il juge moins onéreux pour les finances communales. Par la suite, la Commission qui est revenue sur son approbation d’octobre 1901, tient avec l’architecte provincial et refuse de donner son aval.

Alexandre Simon ne reste pas inactif. Dans la foulée, il dessine les plans pour la restauration de l’église d’Hingeon dans la province de Namur. Il soumet le projet de grosses réparations à exécuter à l’église Saint Jean-Baptiste de Bois-d’Haine. La Commission royale des Monuments trouve qu’il n’est pas , toutefois, que l’on mette en oeuvre le zinc pour la restauration des couvertures. Les réparations doivent être toutes effectuées au moyen d’ardoises semblables à celles existantes.

Au cours du second semestre, Alexandre Simon élabore les projets de restauration de l’église du Centre et du presbytère de Rosseignies à Obaix, de réparation des toitures de l’église Saint-Rémy de Hantes-Wiheries, de restauration des toitures de l’église d’Andenelle en province de Namur, de réparation des toitures de l’église Saint-Vincent d’Haulchin ainsi que le projet de grosses réparations à l’église paroissiale de Mont-Sainte-Geneviève.

Le 29 novembre, le Conseil communal de Trazegnies prie Alexandre Simon de dresser dans les plus brefs délais, les plans nécessaires à l’agrandissement du cimetière communal et pour demander la déclaration “d’utilité publique”. Cette même année, les habitants des quartiers de Prusse et de la Couturelle demandent à l’Administration communale de Trazegnies, la construction de bâtiments scolaires dans leurs quartiers. L’Administration communale accède à leur demande et le Conseil communal en sa séance du 24 décembre 1902 décide l’acquisition d’un terrain à Emile Gobier pour la Couturelle et un terrain à Adrien Dandois et aux enfants Ghislain-Copin. Le conseiller Ch. Ghislain quitte la séance car il ne peut participer au vote étant un des propriétaires d’un terrain à acheter. A cette même assemblée, Alexandre Simon présente son avant-projet pour l’Ecole de la Couturelle en vertu des délibérations du Conseil communal de Trazegnies des mercredi 29 mai et mardi 12 novembre 1901 c’est-à-dire : la construction de 2 claSses pour garçons à la Couturelle et 4 classes au quartier de Prusse dont 3 à construire ultérieurement.

L’année suivante, les riverains de la rue André demandent la construction d’une école dans leur quartier. La proposition est rejetée à l’unanimité au conseil du 3 mars 1903. Le projet définitif des écoles de la Couturelle est approuvé lors du Conseil communal du 26 mai 1903 et l’appel d’offres exécuté. Ce sera la soumission de l’entrepreneur trazegnien Alexandre Lemaire qui sera retenue car la plus basse : 35 014 francs et septante-trois centimes (Conseil communal 10/11/1903). Notre architecte communal A. Simon soumet ses plans et devis estimatif pour l’école du quartier de Prusse. Le projet prévoit un préau couvert, une remise, ...

Le 18 septembre 1903, il signe les plans destinés à l’édification d’une sacristie à l’église Saint-Joseph de Roselies et à diverses grosses réparations à effectuer à l’ensemble du bâtiment ainsi qu’au presbytère. Le projet est soumis à l’approbation de la Commission royale des Monuments en séance du 6 janvier 1904. En février 1904, La Commission royale des Monuments nie la nécessité d’adjoindre une sacristie à l’église de Roselies mais, elle est d'avis que c’est du ressort des autorités locales de trancher la question. L’affaire stagnera plusieurs mois. La Commission estime néanmoins que les travaux projetés doivent être exécutés en vue de l’entretien des bâtiments.

Alexandre Simon soumet alors un nouveau dossier relatif aux travaux de grosses réparations à effectuer à l’église de Roselies à la séance de la Commission royale du 22 mars 1904. Le montant des travaux est estimé à 1581 francs et 79 centimes et la Commission émet un avis favorable sous réserve qu’il soit prescrit à l’article 7 du devis, l’emploi d’ardoises de provenance Belge. Les travaux de restauration comprennent : le placement de plinthes en granit poli, la réparation des moulures, du plafonnage exposé à l’humidité, le placement de montants en sapin rouge et de deux portes, la réparation des toitures, le placement d’un pavement en pierre de Bassècles et en marbre blanc dans le chœur, un nouveau confessionnal en bois de chêne et le placement de deux bénitiers en marbre, ...

Suite aux élections communales du 18 octobre 1903, A. Larsimont, N. Bricoult, Ch. Ghislain ont été reconduits pour une nouvelle législature. Adolphe Rectem, Rodolphe Delval et Fernand Ottelet sont nouvellement élus. Leur installation a lieu lors du Conseil communal du 29 mars 1904. N’ayant pu être départagés lors du scrutin secret, Messieurs Larsimont et Bricoult sont renvoyés dos à dos (après 3 tours) pour le nouveau mandat d’échevin. Finalement, Larsimont est désigné, étant le plus âgé des deux. Le bourgmestre sera Monsieur Cyriaque Hallet.

Au Conseil communal de Trazegnies du 16 juillet 1904, l’échevin-président Alexandre Larsimont (le bourgmestre Hallet est décédé le 4 avril 1904) fait connaître la décision du Collège échevinal de charger Monsieur Simon de la rédaction du projet définitif des écoles de Prusse. Il y est donné lecture d’une lettre de Simon datée du 14 juillet 1904 informant le Collège échevinal qu’il remettra les projets complets de la dite école et du mobilier des nouvelles classes de la Couturelle pour le 23 juillet courant. Mais, c’est au Conseil communal du 23 août 1904 que le projet de l’école du quartier de Prusse sera entériné. Le devis estimatif s’élève à 18 527 francs et 49 centimes.

L’année 1904 sera une année chargée pour Alexandre Simon. Il dresse les plans des projets de restauration de l’église à Moustier-sur-Sambre, des travaux de réparation au presbytère de Gottigines, de construction d’une sacristie à l’église d’Haine-Saint-Paul. Suit les projets relatifs à la restauration de l’église Saint-Léger à Gottignies, de grosses réparations à l’église Saint-Vincent d’Haulchin. Il réalise encore les projets de construction du presbytère d’Haine-Saint-Paul et de travaux de réparation à l’église de Boignée.

En date du 19 avril 1905, la Commission donne un avis favorable pour les travaux de restauration de l’église Saint-Joseph de Roselies

Cette même année, la séance du 8 novembre du Conseil communal de Courcelles est ouverte par une question du bourgmestre Philippe Monnoyer : y-a-t-il plusieurs architectes proposés ?

Proposés, pourquoi vous demandez-vous ? Mais, pour dresser les plans d’un hôtel de ville pardi ! En effet, l’Administration communale de Courcelles est confrontée comme beaucoup d’autres administrations communales à l’époque à un accroissement de la population due à l’industrie charbonnière et souhaite en conséquence mieux loger des services communaux en plein développement. D’ailleurs, c’est dans ce but que dès 1904, elle se porte acquéreuse de la propriété de Monsieur Jean Lemaître sise dans l’actuelle rue Baudouin Ier et installe les différents services communaux dans l’habitation. Trois projets sont proposés au scrutin secret : un projet d’Alexandre Simon seul – 4 suffrages, un projet collectif Simon et Bridoux - neuf suffrages et oh ! surprise, un projet d’Horta qui obtient seulement un suffrage ! C’est le projet Simon-Bridoux qui est retenu. Le Conseil communal de Courcelles, ayant trouvé le projet d’hôtel communal proposé par les deux architectes trop onéreux, convoque l’architecte Bridoux à la séance du conseil se tenant le 3 mars 1903. Celui-ci propose à l’assemblée 3 projets modifiés s’élevant respectivement à : 179 452 francs, 161792 francs et 144 549 francs. Après avoir entendu les explications relatives aux différents projets données par M. Bridoux, le Conseil adopte le second projet modifié par 9 voix contre 4. Messieurs Lemaître, Mascaux Fernand, Martin, Ghislain, Noël, Dewiest, Mascaux Alphonse, Bataille et Trigaux ont voté pour. Messieurs Bernard, Wéry, Cambier et Monnoyer ont voté contre.

C’est à cette époque que Marcel Simon, architecte fraîchement émoulu de l’Université de Gand, entre au bureau d’études paternel.Cette année voit encore la réalisation des projets de travaux de restauration à effectuer aux toitures de l’église et aux murs de clôture du presbytère de Franière dans le Namurois, au presbytère de Rouveroy dans le Hainaut. Il réalise encore le projet de réfection des de l’église de Roselies. A cet effet, la Commission royale met en exergue que le devis comporte l’emploi d’ardoises du bassin de Fumay. Les produits indigènes pouvant rivaliser, sans conteste, avec les exotiques, il conviendra de mettre en parallèle les ardoises de provenance belge avec celles de l’étranger.

Signalons également le projet concernant la restauration de l’église Saint-Martin de Trazegnies et des murs de l’ancien cimetière. La Commission royale fait remarquer que L’attention de l’architecte, ..., a été appelée sur la nécessité d’employer, pour les renouvellements des parements, etc., des matériaux de même provenance et de même forme et taille que ceux existants, afin de conserver aux maçonneries leur aspect actuel.En 1906, l’Administration communale de Monceau-sur-Sambre souhaite agrandir l’Hôtel de Ville bâti d'après les plans de Tirou en 1873 et déjà remanié en 1882. Il fait appel à Alexandre Simon et lui demande d’intégrer au bâtiment existant un bureau de police, un amigo, une salle du Conseil communal, une salle de réunion et un marché couvert.

Au cours du second semestre de 1906, le village de Buzet fait appel aux services d’A. Simon pour effectuer les plans devant servir à la réalisation de grosses réparations à l’église paroissiale dédiée à Saint-Martin et au presbytère. Ces plans seront terminés le 20 octobre 1906. Les réparations pour l’église consistent en la réfection des toitures, à la restauration des murs, au rejointoiement, à la transformation du porche, au dallage du chœur, et au placement d’un grillage. Le projet de décoration du choeur et de la nef est quant à lui confié à l’architecte J. Stiernon de La Louvière. Quant au presbytère, la toiture est à "réfectionner "et les trottoirs à réparer. L’estimation du coût des travaux s’élève à 6 087 francs et septante-deux centimes. Le projet Simon est adopté mais, le Comité provincial fait observer que les portes du grillage gagneraient à la suppression de leur couronnement.

Le 12 février 1907, Alexandre Simon adresse au Collège des Bourgmestre et Echevins de Monceau-sur Sambre, le projet définitif de l’hôtel communal. Le devis estimatif pour les travaux s’élève à 58 835 francs. Le montant des frais de projet et de direction des travaux est de 2 953 francs et les frais de surveillance permanente (90 jours) sont de 6 francs par jour. A Morlanwelz, le Musée professionnel de l’Etat, construit selon les directives d’Alexandre Simon, est inauguré le 12 mai 1907. C’est également en 1907 que l’Hôtel communal de Courcelles, construit par Ed. Lemaire entrepreneur local, est terminé. Suite aux élections communales de 1908, Alexandre Simon est réélu et siège toujours et encore au Conseil communal de sa localité.

En mars 1908, il remet un plan d’ensemble pour le nouvel hôpital-sanatorium de Jumet qu’il cosigne avec l’architecte N. Lachapelle. L’ensemble présente, outre l’hôpital et le sanatorium, un lazaret, un bâtiment de désinfection, une morgue et une conciergerie avec dispensaire. L’implantation de cet ensemble est prévu sur un terrain sis entre les rues de Gosselies, de la Crapette (disparue aujourd’hui), de la rue Hubert Bastin et du sentier du Collège (actuellement rue de Munster) où se trouvent actuellement les installations du CPAS. L’initiateur de ce projet était le Docteur Dogniaux, célébre chirurgien-philantrope jumétois. Sur une partie du terrain initial fut construite, dans les années 70, une surface de grande distribution faisant actuellement partie du groupe Carrefour. La réalisation de l’hôpital-sanatorium de Jumet sera confiée à l’entrepreneur Decoster.

En date du 10/04/1908, il adresse à la Commission des Hospices civils de Jumet une série de plans pour le déplacement du lazaret cosignés par les architectes N. Lachapelle et J. Bridoux. Ces plans donnent même le détail des menuiseries. A la lecture des plans, on peut se rendre compte que les portes intérieures destinées au lazaret sont en tous points identiques aux portes de la maison communale de Courcelles.

L’année 1909 est une année dédiée aux édifices religieux. C’est sous la responsabilité de notre architecte que l’église paroissiale Saint-Martin de Mellet datant du XVème siècle et l’église d’Obaix-Rosseignies datant du siècle font l’objet de réparations. Il dresse les plans de l’église paroissiale Sainte-Marie d’Oignies. Cette fois, il dessine un édifice de style néo-roman en pierres calcaires flanqué d’une tour carrée et, fidèle à lui-même, d’une nef à cinq travées, …

En février, il termine en collaboration avec l’architecte N. Lachapelle les plans du nouvel hôpital-sanatorium avec dépendances de la commune de Jumet. Les plans approuvés par la Commission des Hospices civils, les travaux débutèrent en avril. Les travaux furent adjugés le 12 mars 1909 à un entrepreneur de Louvain, Jean De Coster pour un montant de 198.936 francs. Les travaux devaient être terminés dans un délai de 19 mois. L’hôpital-sanatorium est l’ancêtre de l’hôpital civil de Jumet construit en face en 1964 et qui ferma définitivement ses portes en décembre 2002.

Alexandre Simon est le premier à s’intéresser au triste sort du vieux château seigneurial de Trazegnies. Au cours d’un entretien qu’il eut en septembre 1910 avec les propriétaires du château, il apprend que ces derniers ont reçu une proposition d’achat du vieux donjon seigneurial. Le donjon devait être démoli et reconstruit à l’étranger. Emu par la nouvelle, il contacte Monsieur Lagasse de Locht, président de la Commission royale des Monuments pour l’informer de la chose. La Commission fait part dans une lettre adressée au Ministre des Sciences et des Arts de son souhait de voir le donjon occupé par un des services de l’Administration communale de Trazegnies.

Le 13 octobre suite à cette lettre, Alexandre Simon adresse à la Commission deux calques du donjon indiquant les dispositions du moment et dans l’hypothèse d’une acquisition, celle qui pourrait être adoptée. Il indique dans son courrier qu’il est conseiller communal à Trazegnies et qu’il fera tout son possible pour conserver ce petit donjon. Le 19 octobre, il écrit à nouveau à la Commission en signalant qu’il a contacté quelques amis et leur a proposé d’acquérir sans délai ce vieux symbole féodal dans le but de le sauvegarder en attendant que le ministre et l’administration communale ne prennent les choses en main. Il suggère également de réparer le donjon afin d’y installer la brigade de gendarmerie de Trazegnies qui vient d’être créee. Pour appuyer ses dires, il indique qu’il y a à côté du donjon, une belle écurie pour les chevaux et qu’il serait possible de louer la prairie attenante pour établir le manège.

Dans un autre courrier, Simon demande à la Commission si le gouvernement interviendrait dans les dépenses occasionnées par les réparations urgentes. Après, la situation stagne. Il faudra encore attendre quelques années et l’opiniâtreté de son fils Marcel pour que le vieux château de Trazegnies soit fixé sur son sort. En effet, le Conseil communal de Trazegnies retire ses marrons du feu en déclarant le donjon du château impropre à un service communal et suggère que le donjon pourrait être propriété de l’Etat et devenir un bureau de la Poste, une gendarmerie, ...

Le 10 décembre 1924, un journaliste de la Gazette de Charleroi lui rendra hommage en écrivant dans un article intitulé A Trazegnies, le château en ruine : Le père de M. Marcel Simon déjà a empêché que la pioche du démolisseur n’abîme. Sans lui, on aurait depuis longtemps nivelé l’emplacement du château. Et l’on dirait aujourd’hui : Ici habitèrent les marquis, ici s’élevait le château et nous, gens d’alentour nous l’avons laissé abattre...Le 02 septembre 1910, l’Administration des Hospices civils de Jumet donne son accord au projet de création du jardin paysager de l’hôpital-sanatorium de la commune de Jumet. Pour ce projet, Alexandre Simon s’est adjoint les services des frères Michiels, architectes-paysagistes à Montaigu. L’estimation du coût des travaux se montent à la somme de 6 532,75 francs et le cahier des charges prévoit la fin des travaux pour le 15 novembre 1910 au plus tard. Pour mémoire, le total des honoraires des architectes s’élèvent à 595 francs.

En 1911, Alexandre Simon dessine le projet de construction du presbytère de Godarville. La Commission royale approuve les plans tout en regrettant que l’auteur des plans en soit resté aux formules banales de 1858. Notre architecte s’attèle ensuite au projet de restauration des toitures de l’église Saint-Barthélémi de Souvret.

Il élabore aussi les plans de travaux de restauration du presbytère et de l’église Saint Martin de Mellet. Ces plans sont approuvés, sous réserve qu’au cours de l’exécution, l’auteur se conformera aux observations consignées dans le rapport du Comité provincial des correspondants du Hainaut. Il dessine également les plans devant servir à la reconstruction de la flèche de l’église Saint-Rémi de Rouveroy.

En 1912, les services communaux de Monceau-sur-Sambre sont à nouveau trop exigus. Les édiles communaux décident en février d’élever une nouvelle construction répondant aux exigences du moment. Il est de nouveau fait appel à Alexandre Simon qui, aidé de son fils Marcel, réalise les plans du nouvel hôtel de ville. Une entête de lettre datant de cette époque porte la mention Simon Père & Fils, ingénieurs-architectes, Trazegnies-Namur et nous apprend qu’ils ont obtenu un Grand prix à l’Exposition de Charleroi en 1911 sans plus de précision. Cette lettre est adressée au bourgmestre de Monr-Sambre et stipule que les plans de l’hôtel communal seront fournis pour le 17 janvier 1913. Le 18 janvier 1914 a lieu la pose de la première pierre de la nouvelle maison communale de Monceau-sur-Sambre. Alexandre Simon n’en verra pas l’achèvement. En effet, il décède le 19 décembre 1914.

NOTES DIVERSES

1. En 1892, le Dr Dogniaux fonde l’Institut chirurgical de Jumet à la rue du Moulin de Heigne (dans un parc). En 1902, il fait construire une aile sud avec 120 lits.

En 1909, il crée un hôtel-dieu à la rue Pircard et en 1912, il fonde un sanatorium à la rue Hubert Bastin qui plus tard, deviendra l’hôpital civil de Jumet qui fermera ses portes en décembre 2002.

2. Sonnevile, Constant Bailleul, France 1849-1929, Architecte. A dirigé certains travaux de restauration de la cathédrale de Tournai.

Autre réalisation

Couvin : abattoir.

Auteur : Luc HEUCHON

N.B. : des extraits de cet article peuvent être reproduits à condition d'en citer la source.

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 18:31

Voilà, c'est fait !!! J'ai enfin eu enfin l'occasion de consacrer un peu de temps à mon blog d'histoire locale et plus particulièrement à la Première mondiale. Ce sera l'occasion pour les personnes qui me font l'honneur de visiter mon blog de découvrir des documents inédits.


Ces documents concernent un prisonnier de guerre souvrétois, Alfred Seghin. Vous pourrez découvrir une lettre que je trouve émouvante qui lui fut envoyée d'Allemagne, me semble-t-il,  dans les années 30.

 

Luc Heuchon

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 22:17
En cette période d'individualisation et d'individualisme forcenés,  il m''a paru intéressant de consacrer une notice biographique à un homme politique souvrétois qui a fortement influencé le mouvement coopératif dans la région de Charleroi à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. Nous devons tirer des leçons du passé. En effet, je crois qu'une solution à la crise économique actuelle et à la globalisation est un retour à la solidarité entre travailleurs quelques soient leurs origines et le continent où ils vivent.
Luc HEUCHON.
Voir rubrique "Pages" du Blog ou taper Luc Heuchon en mode "recherche".
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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 22:15
J'ai évoqué ces deux derniers mois l'histoire de l'Entité de Courcelles pendant le premier conflit mondial. Je
suis conscient que ce travail est imparfait et inachevé. Cependant, je n'en ai pas terminé avec cette page de notre
histoire locale et je compte la paufiner au fil du temps.

En effet, il me reste des archives et des documents à consulter. Il serait également intéressant qu'à l'instar de
la fille d'Omer Bastin et de Monsieur Christian Lemaire, d'autres personnes me donnent à connaître d'autres documents personnels émanant d'anciens combattants.

Prochainement, je consacrerai une notice biographique à un homme politique souvrétois qui fut un des iniateurs du mouvement coopératif carolorégien. Ce sera l'occasion de rappeler que l'émancipation et la force du monde du travail est le résultat de la solidarité et non l'individualisme que notre époque prône comme une vertu cardinale dans un monde livré à un néo-libéralisme effréné.

 Pour lire les notices, taper Luc Heuchon en mode "Recherche"

Luc HEUCHON



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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 20:00
Bonsoir,

Comme dit dans un article précédent, le sujet traité actuellement sur ce blog était encore à l'état d'ébauche avancée quand il fut publié. Il a déjà nécessité des corrections et des améliorations. Ce sera encore le cas les jours prochains où, nous attarderons sur une série de faits divers émaillant cette sombre période de l'histoire de notre entité. En effet, l y a déjà quelques années, j'ai eu l'occasion de dépouiller le quotidien carolorégien " La Région" qui était conservé à la bibliothèque de Trazegnies et qui couvrait en partie la période de la guerre 14-18.

En effet, ce journal  prit place dans les  rayons des librairies  pour la première  fois en 1915. Le premier article vraiment intéressant  concernant le conflit parut dans le n° 23 du 22  juillet 1915. Il relatait la bataille de Pont-à-Celles.
Quant au n° 25,  il contenait un article de Jef Cavalo relatant la bataille de Piéton, Carnières, Anderlues.

A partir de demain,  je vous invite à me lire dans la 5ème partie de " L'entité de Courcelles durant la Première guerre mondiale, ... "

Pour lire les notices, taper Luc Heuchon en mode "Recherche".

Luc Heuchon



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  • : Le blog de HEUCHON, LUC
  • : Histoire et vie culturelle de l'entité de Courcelles ( Belgique; Hainaut . Courcelles, Gouy-lez-Piéton, Souvret, Trazegnies).
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