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Les avis
- Un classique trop classique mais plaisant
Je m'étais toujours imaginé que Maharaja était un Kramer à points d'action, dans le genre de Tikal, Torres, El Caballero... Et donc que les tours devaient avoir un côté prise de tête puisqu'il y avait 9 actions possibles. En fait, c'est un jeu de majorité extrêmement simple avec un peu de programmation et de bluff/psychologie, quelque part entre Kardinal & König, Himalaya et El Grande (en beaucoup moins inventif). On pense aussi au Taj Mahal de Knizia, mais celui-là aussi est beaucoup plus malin et retors. L'interaction est grande et le tour de table un peu trop long à 5, ce qui explique sans doute que la réédition signée Cranio ait limité le nombre de joueurs à 4. A part cette liberté que je trouve un peu limite (on trouve toujours des joueurs rapides après tout) ainsi qu'un problème de roue à choix d'action qui tourne toute seule (facile à réparer), je trouve cette réédition absolument classe, un peu dans l'esprit luxuriant et foisonnant de certaines productions de cette maison comme Golem ou Barrage. Presque trop foisonnant d'ailleurs, pour un tout petit jeu qui n'est pas vraiment représentatif du génie de Kramer et Kiesling à leur grande époque. En parlant d'époque, justement, et pour vous faire une idée du classicisme un peu plan plan de Majaraja, sachez qu'il ressemble d'avantage aux jeux actuels du duo (l'étrange Reworld excepté) qu'à la trilogie du Masque ou qu'aux Kramer/Ulrich (El Caballero est sans doute le jeu de tuiles le plus étrange et génial de l'univers). Maharaja est tout de même un bon jeu et une réédition de grande qualité, qui énervera un peu les joueurs adeptes de contrôle n'aimant pas qu'on vienne saboter leurs plans (il faut constamment essayer de prévoir les coups des autres pour arriver à faire sa petite cuisine tranquillement). Concernant les différences avec le jeu original, outre l'absence de jeu à 5, je ne peux pas trop comparer dans le détail avec la version de base, mais on ne gagne plus d'argent lors des évaluations de villes, c'est directement les points de victoires (absents du jeu original). Le manque d'argent est compensé par une action argent qui rapporte désormais 3 pièces au lieu de 2. Il y a aussi des tuiles récompenses et des tuiles variantes qui sont vraiment agréables pour ne pas avoir l'impression de faire toujours la même chose. La fin de partie n'implique plus simplement une course à la pose de statue mais aussi un scoring final (oui puisqu'on a des PV) et cela peut changer la donne, une fin peut-être moins abrupte et prévisible... pourquoi pas, si ça peut donner l'impression aux traînard qu'ils peuvent encore gagner ou au moins se rattraper! Sans à-priori sur les anciennes règles, je trouve cette nouvelle version des gains moins abrupte, laissant peut-être moins sur leur faim les joueurs "modernes" qui ne veulent pas avoir l'impression que tout est plié à mi-partie. Signalons aussi un mode solo (post covid oblige), une bien étrange idée pour un jeu de majorité aussi interactif (mais après tout, on a bien ajouté un mode solo à un jeu d'enchères du même Kramer, Les princes de Florence, ce qui est sans doute encore plus aberrant). grotesk
19/05/2024
7 - Une pépite d'inclusivité (2024)
Le jury attribue un très beau 8/10 à cette nouvelle édition 2024 qui respecte et honore très largement le cahier des charges de l’inclusivité éditoriale : - Une parité homme-femme respectée, avec éventuelle tendance majoritaire pour la seconde catégorie - Une diminution drastique du nombre de personnages blancs depuis la précédente édition (le recours au zoomorphisme eut été toléré) - Une potentielle ambivalence de genre et d’orientation sexuelle On note toutefois dans certaines représentations quelques résidus idéologiques répondant toujours à l’application et la surinterprétation de codes très hétéronormés, en décalage avec les attentes actuelles du jury, à savoir : - Une affirmation masculiniste outrancière et caricaturale, associant par extension la “puissance” à l’homme blanc. - L’hypersexualisation du corps féminin, renforcée d’autant plus par une potentielle symbologie liée au serpent Une vigilance devra également s’appliquer en matière de grossophobie, un personnage à la physionomie considérée comme non conventionnelle étant associé, par l’expression donnée à son visage, à une forme de concupiscence voir à la gloutonnerie. En résumé : sans atteindre encore tout à fait l’excellence du travail de Thunderworks Game (Cartographers Heroes), Spiral Editions ou Blue Cocker en matière d’inclusivité, Iello reçoit tout de même les félicitations du jury pour ce bond en avant progressiste. Les qualités ludiques de ce classique, déjà grandes, se trouvent ainsi renforcées par cette capacité à vivre avec son temps, en conscience des préoccupations contemporaines. L’éditeur lorrain devra désormais transformer l’essai sur l’ensemble de sa ligne éditoriale, particulièrement en matière de recours définitif à l’écriture inclusive ou épicène dans l’ensemble de ses productions. melodynelson
19/05/2024
8 - Un jeu qui est fait pour sortir, ressortir et durée dans le temps !
Petite partie de La Course vers El Dorado en compagnie de Madame. C’est une petite partie découverte donc nous y allons tranquillement en faisant la mise en place et la lecture de la règle à deux. On se lance, sans forcément avoir de stratégie parce que, de toute façon, c’est notre première partie alors on veut voir comment ça se passe avant tout ^^ Il faut dire qu’il y a différents aspects à gérer ou du moins, à prendre en compte : L’aspect deckbuilding du jeu, prépondérant puisqu’il nous permet d’avancer sur le plateau ainsi que l’aspect placement/course qui demande tout de même à savoir à peu près par où on veut passer pour s’orienter vers les bons choix de cartes pour remplir le deck. Pour le coup, on a été au plus simple. Encore une fois, on découvre, on n’a pas envie de se prendre la tête (même si on a envie de gagner tous les deux !). Au départ, j’avais un peu peur car Madame était un petit peu déstabilisé face à ses cartes et à la mécanique du deckbuilding. Ce n’est pas une mécanique qu’elle affectionne, la partie d’Aeon’s End étant là pour le confirmer. Les deux premiers tours, elle se contente donc d’avancer sur le plateau. Voyant qu’elle “oublie” quelque peu la possibilité d’acheter des cartes, je lui rappelle que cela existe : “ah oui!”. Elle y va à tâtons et paie sa première carte. De mon côté, un peu plus à l’aise, je divise dès le départ mes cartes pour avancer ET acheter des cartes. Je prends un petit peu de retard mais je fais en sorte d’avoir les ressources nécessaires pour le rattraper rapidement. On fait tous les deux le choix de se concentrer sur un seul personnage (à deux, on doit emmener les deux à l’El Dorado pour valider la victoire), n’avançant le second QUE lorsque nos cartes ne nous permettent pas d’avancer le pion “principal”. Je fais aussi en sorte d’obtenir plus de barrière que madame (je finis avec 3 et elle 1) pour, disons, anticiper une potentielle égalité. Ce n’était pas vraiment la meilleure stratégie car j’avais la tuile 6 et elle la 2, j’aurais pu en prendre juste une des deux autres mais ce n’est pas très important. Finalement, une fois arrivé au tier du trajet, Madame me suivant de près, celle-ci met un coup de boost sur son second pion, dépassant largement mon second pion (dans l’ordre, j’avais un pion 1er et un dernier, Madame avant donc un 2eme et un 3eme). Je sens le danger arriver et décide donc à mon tour de passer à la seconde. Je laisse donc mon premier pion en tête car je sais qu’il ne risque rien à cet instant précis et avance le second. Je remonte. La partie se poursuit, nos decks se remplissent. Trop. J’ai beaucoup trop de cartes et piocher celles qui me font avancer pour passer le dernier tier du plateau mettent du temps à arriver. Toutefois, j’arrive à gérer correctement l’avancée de mes pions pour maintenir une certaine avance. Madame, elle, a pris un chouia trop de cartes “or” et finalement, cela la ralentit. Elle réagit bien et se réadapte comme elle peut, s’orientant vers des cartes pour piocher, des cartes fortes pour avancer d’un coup, etc. Mon premier pion atteint l’El Dorado. Madame aussi. La course n’est pas terminée, il faut faire passer le deuxième et, pour le coup, les deux sont assez proches, la victoire n’était donc pas assurée à cet instant-là. Malgré tout, j’avais une main plus variées et plus diverses que celle de Madame, me permettant ainsi de finir la course vainqueur. Maintenant, un avis rapide pour une première partie : j’ai beaucoup apprécié. C’est efficace, le deckbuilding est très accessible même pour quelqu’un qui n’est pas à l’aise dans cette mécanique. La course est intense et passionnante. Il semble y avoir des possibilités de bloquer les autres joueurs si on veut. En plus de cela, on a beaucoup de possibilités pour varier le jeu grâce aux différents plateaux (recto-verso!) présents dans la boite qui permettent donc de faire des assemblages différents. Madame a beaucoup aimé aussi. C’est un jeu qui ressortira donc régulièrement ! Babar Le Barbare
18/05/2024
8 - Jamais deux sans trois !
Comment ignorer Trio, cejeu qui a brillamment remporté l’As d’or en 2024? Si Skyjo a déjà su captiver de nombreux joueurs, Trio s'annonce comme le nouveau phénomène ludique incontournable. Imaginé par le créatif japonais Kaya Miyano, ce jeu n'a curieusement pas rencontré le succès escompté dans son pays natal, le Japon. Néanmoins, l'éditeur Cocktail Games a su reconnaître son potentiel exceptionnel et lui a offert une renommée bien méritée. Trio a cette capacité unique derassembler des joueurs de toutes générations autour d'une même table, et c'est ce qui fait toute sa magie. Dans Trio, mémoire et stratégie de bluff sont primordiales. Votre objectif est simple en apparence : aligner trois trios de cartes de même valeur ou, si la chance vous sourit, un trio de cartes de valeur sept. Mais comment ? En sollicitant simplement deux adversaires pour qu'ils vous révèlent leur carte la plus haute ou la plus basse. Au centre de la table, six cartes sont placées face cachée. Vous avez également la possibilité d'en révéler deux à chaque tour, mais gare à vous si vous ne parvenez pas à former un trio de même valeur ; ces cartes doivent être replacées face cachée. Avec des règles étonnamment simples et une forte interaction entre les joueurs, le tout dans un format compact de 15 minutes, Trio s'impose sans l'ombre d'un doute comme LE jeu de l'année 2023. Pour une expérience ludique transgénérationnelle qui promet rires et réflexion, Trio est le choix parfait. Pour en savoir plus => https://latuiledejeu.com/jeux-ambiance/trio Yodelice
18/05/2024
9 - Jeu de pli à 2 joueurs
Assez malin, très beau... il a vielli mais il tourne bien, cet auteur est fiable! jean francois
17/05/2024
7 - L'étagère de la mort
Il vaut mieux oublier que ce pur jeu de création de moteur est affilié à Lorenzo: on est très loin du bac à sable complexe et toujours amusant qu'est ce chef-d’œuvre du placement d'"ouvridés". Dans Lorenzo, comme Golem, on pouvait se planter et tenter plein de trucs sans guère score à la fin, on passait quand même un bon moment. Dans Masters of Renaissance, on ne rigole plus: les cartes n'ont aucune variété d'effets, elles ne servent qu'à créer un moteur en se complétant les unes les autres, ce qui vous permettra de palier à une étagère de stockage initiale ridiculement étroite. En effet, une fois produites par vos cartes (et non juste récoltées dans le tableau de billes) les ressources vont dans un coffre illimité (plus confortable) et restent réutilisables pour la production! Super astucieux même si au début c'est dur à piger. Autrement dit, au début on ne peut presque rien faire, ensuite soit on devient surpuissant soit on reste dans la galère jusqu'au bout! Il faut donc accepter ce côté austère et le fait qu'une mauvaise planification au départ va vous envoyer droit dans le mur (on fera mieux à la prochaine). Bizarre ce côté tellement punitif pour un jeu court qui pourrait être familial... mais non pas du tout: les enfants même de 10 ans vont vraiment haïr ce jeu très méchant, et la tranche ne se trompe pas à le conseiller pour 14 ans. Une fois passée cette constatation, j'ai beaucoup apprécié ce Splendor hardcore, surtout à deux joueurs car le tableau de billes (idée géniale) ainsi que les marchés de cartes sont beaucoup plus facile à contrôler dans cette configuration. A noter que la version solo fonctionne plutôt bien, avec un bot minimal qui chipe des cartes du marché et monte de façon plus ou moins aléatoire sur la piste de foi. A 3 ou 4, ça tourne tout de même bien... mais il faudra recruter plusieurs joueurs capables de prendre comme un défi ce côté impitoyable, plutôt que de le subir en râlant ("on peut rien faire dans ton jeu!"). Je pense vraiment que sa config optimale est à deux. grotesk
16/05/2024
8 - On plonge à la mer !
Simple rapide et efficace. Les parties s'enchaînent vite avec un plaisir grandissant. On découvre rapidement que le jeu peut se révéler très tactique et plus intelligent qu'il n'y paraît. Babar Le Barbare
16/05/2024
8 - On constitue l'équipage, moussaillon !
Simple mais efficace. Du hasard juste ce qu'il faut. Des combos intéressants quand on pioche les bonnes tuiles et que l'on sait où les jouer. Babar Le Barbare
16/05/2024
7 - Parfait pour amener les enfants au jeu de société
J'ai joué avec mes deux enfants et mon épouse. Le jeu est très sympathique pour les enfants. Mes filles ont bien compris le fonctionnement et se sont bien amusées. En tant qu'adulte, je trouve dommage que le jeu ne soit pas très varié au niveau des ingrédients. Chaque potion de couleur identique possède un nom différent mais des ingrédients similaires. Et toujours des ingrédients de couleurs différentes ce qui rend "difficile" le jeu quand on ne tire que des cartes de couleurs similaires. Ça reste un bon jeu pour s'amuser avec les enfants et c'est le principal ! Babar Le Barbare
16/05/2024
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