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Robo Army [test complet par Tarma]

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  • Robo Army [test complet par Tarma]

    Robo Army



    .: GENRE : beat them all
    .: SORTIE : 1991
    .: DEVELOPPEUR : SNK
    .: NOMBRE DE MEGS : 45
    .: NGH : 32
    .: DISPONIBLE : AES/MVS/CD

    (jeu testé sur Neo·Geo AES)

    Voici le troisième beat them all de SNK sur Neo·Geo. Si avec Burning Fight c'était Capcom qui était clairement visé, SNK avait choisi avec Sengoku une voie plus originale, le résultat n'étant malheureusement guère plus concluant. Toujours dans cette recherche d'originalité, SNK évite soigneusement le beat them all de rue classique et nous propose un titre à l'ambiance futuriste : Robo Army.

    Jeed, un scientifique spécialiste de la robotique a levé en cachette une armée de robots et il compte bien prendre ainsi le contrôle de la ville de Neo-Detroit. Ce savant fou utilise les cerveaux humains pour les mettre dans des carcasses de robots et en faire de braves combattants à sa solde. Il robotise tout : humains, oiseaux, chiens, singes... Fort heureusement, son processus d'asservissement a mal fonctionné sur deux policiers devenus robots. Ces derniers vont se dresser contre lui et contrecarrer ses plans.


    Nos deux compères s'appellent Maxima et Rocky. Il s'agit de robots, bien que Maxima ait une apparence humaine. Ils vont délivrer les humains des griffes de Jeed et affronter celui qui a modifié leur apparence.
     

    Maxima
     

    Rocky

    Les options se résument au choix du niveau de difficulté. Quant à la séquence d'explication des commandes, elle montre que trois boutons seront utilisés.
    - A : coup de poing / ramasser un objet / lancer ou utiliser un objet
    - B : saut
    - C : pouvoir spécial / coup de pied
    - A+B : frapper en arrière
    Le bouton C commande un pouvoir dévastateur qui dépend des pastilles de couleur qui se trouvent sous la barre de santé. Chaque utilisation fait perdre une pastille et toutes les deux utilisations, le pouvoir perd en puissance. Quand on a perdu les six pastilles, il reste le coup de pied.


    Heureusement, des bonus permettent de ne pas se retrouver trop vite à cours d'arguments.

    Ce petit bidon de carburant n'est autre qu'une recharge de santé.
    Ce bonus redonne une pastille pour utiliser un super-pouvoir avec le bouton C.
    Ah, là nous avons du bonus premier choix. Avec celui-là, Maxima et Rocky se transformeront en véhicule.

    Ils deviendront alors une sorte de tank fou qui écrasera tout sur son passage. C'est particulièrement jouissif... mais bien trop court, comme tout bonus d'invincibilité.


    Nos deux amis sont prêts pour parcourir les rues d'une ville assiégée par l'armée de robots et pour contrecarrer les plans de Jeed.


    Il y a six niveaux en tout, dont deux s'enchaînent fort bien ("Main Street" puis "Police Station"). Il est dommage que SNK n'ait pas fait de même pour les autres transitions. Voici en images les trois premiers stages :


    Jungle


    Highway


    Main Street


    Comme on pouvait s'y attendre, avant de passer au niveau suivant il faut affronter un boss, c'est-à-dire un adversaire plus résistant et en général plus gros que les ennemis classiques. Il sont dans l'ensemble bien accordés avec le thème du niveau. Un gorille pour la jungle, un policier géant pour le commissariat, etc.


    A propos du quatrième stage, le niveau Police Station, si on regarde attentivement on peut y voir deux petites affiches de l'ex-mascotte de SNK : G-Mantle.


    Robo Army explore donc le thème cher aux Japonais de l'humain devenant machine, sans toutefois verser dans le sombre qu'on peut connaître au travers de certains films d'animation. Ici le ton reste à la fois léger et bourrin, comme tout bon beat them all du début des années 90. Est-il à ce sujet si bon que cela ?...

    De la bonne arcade du début des années 90

    Les décors sont situés dans la ville de Neo-Detroit, mise à feu et à sang par l'armée des robots de Jeed. Il s'en dégage une ambiance apocalyptique très réussie. Côté qualité, c'est très fin et coloré. On regrettera les barres de santé et de pouvoir qui sont sur fond noir, un peu à la manière d'un Street of Rage. Cela diminue le champ de vision et fait un peu "cheap".
    Peu ou pas de ralentissements et de clignotements, des effets de zoom bienvenus, des boss souvent très imposants : l'arcade à la maison, quoi ! Un peu de crasse sur l'écran du téléviseur et une odeur de cendrier froid et on s'y croirait.

    Tôle froissée

    Les bruitages ont un timbre très métallique. Hélas un peu trop nombreux, surtout au niveau des digitalisations vocales, ils donnent un peu l'impression que les personnages sont muets. Les musiques sont entraînantes et renforcent l'ambiance du jeu.

    Robots un peu limités

    Les coups de base sont très limités comparés à un Final Fight ou à un Streets of Rage. La possibilité de ramasser divers objets, dont des carcasses de voitures afin de les lancer sur les ennemis, est fort bienvenue. Il reste la palette de coups de base pas très évoluée ainsi que des prises au corps-à-corps réduites au minimum syndical.

    Les robots ont la vie dure.

    Il y a six niveaux, c'est correct. Aucun tableau de sélection des personnages comme dans Burning Fight, cela empêche le premier joueur de prendre Rocky (et le deuxième de prendre Maxima, merci de suivre). Les 4 crédits ne seront pas de trop pour finir le jeu. En effet, même si les stages y sont assez courts, ils deviennent franchement éprouvants vers la fin.

    En résumé

    Robo Army est assez réussi, meilleur à mon avis que Burning Fight. Le défaut de ce dernier est de vouloir à tout prix copier Final Fight sans réellement innover et sans en avoir l'envergure. Robo Army a le mérite d'être original et de se démarquer du jeu de Capcom. Il est par ailleurs mieux réalisé que Sengoku. Il a néanmoins quelques défauts...
    On le trouve aujourd'hui à prix très correct, c'est un jeu qui peut replonger le joueur dans une toute autre époque où l'abattage en masse de vilains était monnaie courante. Voilà donc un bon beat them all auquel je préfère cependant Mutation Nation, moins jouable mais à l'ambiance futuriste plus apocalyptique.



    Auteur : Tarma
    Mise en page : Tarma
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