Il y a ceux qui connaissent les notions de respect mutuel et de complémentarité. Et il y a ceux qui ne les connaissent pas – et ne les connaîtront probablement jamais.

Il y a ceux qui représentent des nations véritablement libres et souveraines. Et il y a ceux qui ne sont que de vulgaires vassaux et sous-traitants.

Une chose est néanmoins sûre – l’ordre multipolaire international est une réalité du monde contemporain.

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Nouvelle-Calédonie: le régime hexagonal est un régime colonial

16.05.2024

Les événements actuels en Nouvelle-Calédonie, l’un des «territoires français d’outre-mer», de-facto un territoire qui vit encore sous le colonialisme du régime hexagonal, ne peuvent être dissociés des événements contemporains à l’échelle internationale. A savoir que la mentalité d’arrogance dans le pur esprit colonial et néocolonial ne passe plus face à des personnes déterminées à faire valoir leurs droits, dans un monde multipolaire.

Une fois de plus, les analyses précédentes d’Observateur Continental se confirment. Désormais – dans le cas plus particulier de la situation en Nouvelle-Calédonie, territoire ayant le statut de collectivité d’outre-mer sui generis – l’un des statuts institués par la métropole hexagonale pour ses territoires dits «d’outre-mer». En d’autres termes – ses colonies. Plus précisément que la situation allait finir par se dégrader au vu de l’arnaque pure et simple que le régime de l’Hexagone avait tenté et continue à vouloir imposer à la population de souche kanak.

Les violences en cours ne sont que le résultat du fait que pour les habitants qui luttent depuis de bien longues années pour l’indépendance de leur terre ancestrale et dont ils sont les seuls propriétaires légitimes – le dialogue longtemps privilégié ne fait que les mener vers l’officialisation de la perpétuité du colonialisme français. Qui d’ailleurs a toujours été le seul et véritable objectif du régime de Paris.

Malgré cela – le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), rassemblant les partisans de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie – avait continué à appeler, y compris durant les manifestations en cours, au calme et à l’apaisement. Démontrant une fois de plus sa bonne volonté quant à un dialogue avec le régime hexagonal, mais dans un cadre juste et honnête. C’est d’ailleurs ce qu’il ressort dans son récent communiqué

Néanmoins et face à une population qui ne souhaite plus vivre dans l’arnaque imposée par les forces colonialistes, le régime hexagonal reste dans l’arrogance et la pensée qu’il saura à nouveau manipuler et au final sortir gagnant dans l’élaboration de cette arnaque, visant à rendre la population autochtone complètement marginalisée et ainsi l’empêcher à pouvoir prendre son destin en main. Pour autant, ledit régime oublie plusieurs points importants.

Que tout d’abord l’époque du colonialisme sauvage est bel et bien terminée. Comme d’ailleurs est bien terminée l’ère du diktat unipolaire de la minorité planétaire occidentale. De deux, et si le néocolonianisme français est largement rejeté à l’échelle de ce qu’il considérait comme son prétendu « pré-carré », à savoir une partie importante du continent africain, il n’y a aucune raison valable à ce que le colonialisme de l’Hexagone ne soit pas également et largement rejeté au sein des territoires qui sont encore de-facto ses colonies.

Enfin, et les accusations de la France quant aux prétendues interférences extérieures, notamment d’un pays comme l’Azerbaïdjan, soulèvent de sérieuses questions quant à l’état mental des dirigeants hexagonaux, à l’instar d’ailleurs du reste de l’Occident. Et cela après avoir déjà accusé Bakou à déstabiliser les intérêts hexagonaux en Afrique. C’est vrai, il est tellement plus facile pour les arrogants nostalgiques de l’unipolarité, refusant obstinément à se regarder objectivement dans le miroir et à reconnaitre le visage hideux les caractérisant, à chercher des boucs-émissaires extérieurs. Quand ce n’est pas la Russie, la Chine, la Turquie ou l’Iran, entre autres, autant que ce soit alors l’Azerbaïdjan.

Le fait est que le régime hexagonal, à l’instar de ses collègues de l’Occident otanesque, ne seront effectivement plus en mesure à pouvoir dicter leurs lois et règles, coloniales et néocoloniales, aux populations ayant déjà trop subi l’injustice occidentale. L’éveil des consciences, le soutien massif à l’échelle mondiale de l’ordre multipolaire international, la détermination à pouvoir profiter pleinement des opportunités qu’offre la multipolarité – sont des éléments, parmi d’autres, clés – du monde contemporain. Mais cela, les régimes occidentaux, dont celui de Paris, prétendent ne pas avoir encore compris. Aussi et malgré toutes les gesticulations des représentants hexagonaux, le régime élyséen, au-delà du néocolonialisme qui le caractérise si fortement, est précisément par la même occasion – un régime colonial. Et cette vérité – il ne sera pas en mesure à la voiler.

Mikhail Gamandiy-Egorov

L’Occident tentera de nouvelles déstabilisations en Afrique, mais subira de nouvelles défaites

14.05.2024

Il est aujourd’hui essentiel à comprendre que l’affrontement entre les partisans de l’ordre multipolaire international contemporain et les nostalgiques de l’ère unipolaire révolue – prend une tournure réellement globale et dépasse de très loin ce que l’establishment représentant une évidente minorité planétaire veut bien avouer. L’Afrique, en qualité de grand continent dans lequel les forces soutenant la multipolarité continuent à renforcer leurs positions, gardera fort vraisemblablement un rôle important dans ces dynamiques et orientations.

En effet, l’affrontement désormais global entre les forces qui défendent et promeuvent l’ordre multipolaire contemporain – d’une part, et les vestiges de l’unipolarité – de l’autre, dépasse le cadre de l’Ukraine et du Moyen-Orient, bien qu’il s’agisse effectivement des deux fronts majeurs et les plus médiatisés. Le fait est que dans le cadre de ces événements – le continent africain joue un rôle de premier plan. Aussi bien en termes des processus internes, propres aux pays ayant clairement choisi la voie panafricaine – en opposition aux forces néocoloniales occidentales et ceux qui les servent – ainsi qu’en ce qui concerne le cadre justement propre à la poursuite du renforcement de l’ordre international appelé multipolarité.

Malgré les innombrables échecs subis sur le continent africain, aussi bien dans le cadre d’événements récents qu’un peu plus lointains – l’axe de la minorité planétaire et des nostalgiques de l’unipolarité compte s’accrocher jusqu’au bout afin de tenter à pouvoir réimposer son diktat néocolonial aux nations africaines. Ce qui était d’ailleurs parfaitement prévisible – les connaissant si bien.

En ce sens, les accusations récentes des autorités du Niger à l’endroit du Bénin et du régime hexagonal à vouloir déstabiliser leur pays confirment un peu plus le dernier point mentionné. Néanmoins et fort vraisemblablement – ce ne sera qu’un énième échec pour les forces nostalgiques du diktat unipolaire. Le tout au moment où les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont véritablement pris leur destin en main. 

Toujours dans le cadre de la région du Sahel, il est important de noter que l’axe occidental en Afrique – représenté principalement par le régime washingtonien et son vassal hexagonal, sera très possiblement confronté à de nouveaux défis dans un avenir proche. Y compris au Tchad – pays longtemps considéré comme un allié important pour Paris dans la région sahélienne et à l’échelle continentale africaine. En effet, les derniers événements dans ce pays important d’Afrique centrale et de la zone sahélienne – y compris dans le cadre des récentes élections présidentielles – démontrent que l’Occident peut subir un rejet, à l’instar de ce qu’il a déjà subi dans d’autres pays africains. Le tout d’autant plus que la société civile tchadienne est fort loin d’apprécier dans sa large majorité la présence militaire hexagonale et occidentale sur son sol.

Face à cela, les défis pour les régimes occidentaux restent et resteront fort nombreux. Aussi bien dans la région très importante du Sahel, qu’à l’échelle de tout le continent africain. La minorité occidentale prétend toujours vivre dans l’illusion d’une capacité à régir les relations internationales et à imposer ses intérêts néocoloniaux à l’échelle mondiale. Mais cela ne correspond définitivement plus à la réalité. Encore une fois et dans le cadre de l’affrontement majeur de l’ère contemporaine – entre l’ordre multipolaire international d’un côté, et les vestiges du néocolonialisme et de l’unipolarité – de l’autre, les nostalgiques d’une ère révolue auront à subir de nombreuses autres désillusions et des échecs totalement évidents.

Mikhail Gamandiy-Egorov